Isabelle Carabantes, c’est d’abord l’histoire d’une double passion : le travail de la terre et les animaux.
Isabelle vit et travaille à Fontainebleau, en France. Elle apprend la sculpture aux Ateliers des Beaux-Arts de Paris où elle étudie le modelage d’après modèle vivant qu’elle délaissera pour se consacrer principalement à la sculpture animalière. La nature lui offre un monde fascinant et des moments magiques de contemplation.
Chaque réalisation débute par un travail sur l’anatomie des animaux, puis par une étude de leur structure sociale afin de restituer avec émotion leur beauté sauvage et leur puissance qui n’ont d’égal que la fragilité de leur vie. Elle comprend très vite qu’entre humanité et animalité, la frontière est ténue, que l’Animal est aussi l’avenir de l’Homme.
L’artiste se dévoile dans son art plus qu’elle ne pourrait en parler, par pudeur. Sa démarche n’est pas celle d’un naturaliste. Une fois l’anatomie étudiée, elle s’en échappe pour livrer une interprétation personnelle du sujet en se focalisant sur l’émotion ressentie. C’est donc toujours avec fébrilité qu’elle aborde une nouvelle œuvre, la crainte de ne pas arriver à magnifier la beauté et la vie qui jaillissent de ses modèles : conter une tranche de vie.
Elle sculpte en couleur par l’effet d’un jeu d’ombres et de lumières, aboutissement d’un modelé brut. On lui dit fréquemment que ses animaux ont des expressions humaines. « Tant mieux, car ils ont aussi des sentiments ! », répond-elle.
L’homme, un ami ? L’artiste n’hésite pas : elle prend parti, celui du cœur, de l’émotion qui l’étreint et nous emporte à son tour. Elle nous interpelle, nous empêche de nous endormir sur un rêve immuable ; elle nous alerte sur les conséquences de la domination qu’exerce l’Homme : la fin d’une magnifique biodiversité, l’irrémédiabilité de la tragédie.
Elle nous invite au sursaut. Rejoignons-la.